Cette bonne nuit de sommeil me redonne de l'énergie pour cette nouvelle journée. Je m'habille en vitesse, reprend mes affaires, et descend dans la pièce principale de l'hôtel. L'escalier était en bois d'ébène, je ne m'en était pas aperçu la veille puisque qu'il faisait nuit noire. Le maître d'hôtel me salue et je sors dans la rue. Un coursier appelle la foule: "Des raiders ont une nouvelle fois combattu un inconnu, aux alentours de la ville de Mégaton. Leurs corps pourrissent encore à l'endroit de la bagarre, les autorités cherchent toujours la cause de ce conflit." Je m'avance vers celui-ci qui me tend aussitôt un journal exposant comme gros titre " Encore une bagarre meurtrière". Je m'asseois tranquillement sur le seul banc de l'avenue et commence ma lecture. Je n'apprend que des faits anodins et les annonces souscrivent seulement des bouquins et des maisons à vendre. Je m'apprête à partir quand une goule m'interpèle: " Eh, toi, t'aurais pas un peu de nourriture?" Bon sang, qu'est ce qu'il me veut? Je ne préfère même pas savoir, je range mon journal et je pars sans demander mon reste. Quelle horreur cette goule, elle puait et suintait du liquide rougeâtre de ses oreilles. Ma marche continue jusqu'au porte de la ville. Je quitte donc cette ville immonde sans regret. Me voilà donc dehors, et pour seule arme, mon pistolet automatique. Les routes que je parcours sont longues et fatiguantes, celle-ci doit l'être encore plus. Je me tiens donc debout au milieu du macadam, je réfléchie... Je n'ai pas envie de reprendre la route aujourd'hui. Je me retourne et me replie vers la ville que je venais de quitter. Je me promène une fois de plus dans ces allées de vieilles dalles. Je vais essayer de négocier un prix équitable dans ce garage automobile, que je viens d'apercevoir, pour l'une des carcasses que le propriétaire vend. J'entre, incertain du résultat que cela va donner. Je vois quelques voitures pas trop mal fichues, et me tournant vers le comptoir, deviens vert et rouge à la fois : Le marchand était une goule...